VISIONS GOLDBERG - VARIATION 9


"N'oublie pas, mon amour.
Le paradoxe du parfum,
c'est qu'il libère ce qu'il capture.
Capture la vie et libère-la.
Capture les odeurs de la vie et libère-les.
Qu'elles jaillissent de tes paumes, de tes hanches,
de tes yeux vifs à tout saisir,
mourants lorsque tu t'abandonnes.
"

Le doux parfum des temps à venir - Lyonel Trouillot





"Canon à la tierce, la deuxième voix commençant une tierce plus bas que la première, la Variation n°9 est très harmonieuse, douce et sereine."
Irina Lankova

*

Vivre, n'est-ce pas d'abord se sentir vivant ? Se sentir habité par la vie ?
Plus que la vie (la tienne, la mienne, la sienne...), les Chinois représentent "le vivre" (le fait de vivre, en somme, commun à tous les êtres vivants, animaux, végétaux ou minéraux) par une plante déjà enracinée dans le sol et qui, produisant un nouveau bourgeon, porte avant lui d'anciennes pousses. Elle n'est pas naissante, mais renaissante et s'inscrit dans un cycle toujours renouvelé.

Cyrille Javary, grand lecteur de François Cheng, auteur à la lisière de l'Orient et de l'Occident, explore dans 100 mots pour comprendre les Chinois les nuances de cet élan vital : une altérité qui relie les cultures.

Image, musique et idéogramme se glissent dans l'espace béant des mots, dans leur vertige audacieux. Il semblerait que les uns et les autres, accueillant leurs rythmes et leurs différences, révèlent une part du mystère qui nous traverse. Ce "doux parfum" évoqué plus haut par Lyonel Trouillot ?




Visions Goldberg - Variation 9 - Capture d'écran

Variation 10