Le silence sauvage

C'est là, sous la surface, prêt à surgir, qui s'agite et nous anime...

Et parfois nous pèse, nous rend lourd, comme l'écrit Nicolas Grégoire dans le deuxième poème de "murs", extrait de "Travail de dire" (Rougerie, 2019, p.7)
*
" béton, éclaté, ou trop plein de sable, comme
thème de soi-même pour
racler autour
à défaut de
le faire avec ses propres os
(l'image lourde se bloque là avec la douleur
qui ne vaut pas une plainte)
l'ennui, le corps s'émiette
avec ma tête, se dire ça
mais pas solide
contrefait (et voilà la langue qui se bavarde)
on ne dit toujours pas"
*
[Portraits en transparence avec Marine Godts]