La langue des oiseaux

Les jours passent et, finalement, pas le temps qui à l'intérieur de soi s'est égaré. Il s'installe sans hâte. Les capucines plantées en avril renaissent avec l'été indien. J'observe leurs tiges, leurs lignes, leurs brisures et ce qui se cache dans leurs élancées silencieuses. Une pousse tardive est devenue oiseau qui parle la langue sauvage, celle qui pousse entre les mots. Une minuscule fracture à l'intérieur de soi. Selon moi, les images se captent sur le vif, d'instinct, par éclats.