Anatomie de la capucine
Oracle
-
Ce projet est né d’un travail commencé au début du premier confinement, en mars 2020. J’ai planté, devant les fenêtres de mon appartement, des graines de capucines et les ai observé grandir, s’ouvrir et flétrir. À chaque instant, la mort à l’œuvre métamorphosait leurs couleurs. Sous chacun des pots, j’ai installé des miroirs rongés et piqués par le temps. J’y ai observé le cycle de croissance des fleurs, me focalisant avec un objectif macro sur la membrane de tain qui les séparait de leur reflet. Mon mari venait de mourir, emporté brutalement par une crise cardiaque. Une série naturaliste, "La mort jumelle", s’est imposée à moi comme une traversée de l’absence, à la rencontre de la mort que je sens depuis mon enfance intimement liée à l’énergie de la vie.
Au-delà du miroir, "Anatomie de la capucine" mêle cette recherche à une série de portraits en mouvement de ma fille, Marine, en octobre 2020. J’éprouvais le besoin impérieux, comme dans les portraits de Kees Van Dongen ou les paysages d’Emil Nolde, d’incarner la couleur. Nous souhaitions au cours de cette séance une plongée organique au cœur d’un microcosme habité par le désir, évoquant nos sensations et nos rêves.
J’ai rassemblé aujourd'hui vingt-deux photographies de formats différents que l’on peut associer librement. Leur ordre n’est pas immuable. Chaque spectateur peut s’approprier l’ordre qu’il désire selon ses propres émotions. Comme les lames d’un jeu de hasard, ces images, choisies seules, en apparition avec d’autres ou tirées au hasard, interrogent notre perception de la vie. Leur abstraction nous emmène au-delà du rationnel et nous invite à sentir avant de réfléchir. Il nous est donc loisible de les comprendre et les interpréter selon notre propre vécu.
Elles observent la frontière, l’embrasure et le passage ; caressent la gangue, l'enveloppe, la peau du réel ; et nous rappellent à notre nudité primitive.
Un livret destiné à accompagner la lecture de cet oracle est en cours d'écriture.
-
Ce projet est né d’un travail commencé au début du premier confinement, en mars 2020. J’ai planté, devant les fenêtres de mon appartement, des graines de capucines et les ai observé grandir, s’ouvrir et flétrir. À chaque instant, la mort à l’œuvre métamorphosait leurs couleurs. Sous chacun des pots, j’ai installé des miroirs rongés et piqués par le temps. J’y ai observé le cycle de croissance des fleurs, me focalisant avec un objectif macro sur la membrane de tain qui les séparait de leur reflet. Mon mari venait de mourir, emporté brutalement par une crise cardiaque. Une série naturaliste, "La mort jumelle", s’est imposée à moi comme une traversée de l’absence, à la rencontre de la mort que je sens depuis mon enfance intimement liée à l’énergie de la vie.
Au-delà du miroir, "Anatomie de la capucine" mêle cette recherche à une série de portraits en mouvement de ma fille, Marine, en octobre 2020. J’éprouvais le besoin impérieux, comme dans les portraits de Kees Van Dongen ou les paysages d’Emil Nolde, d’incarner la couleur. Nous souhaitions au cours de cette séance une plongée organique au cœur d’un microcosme habité par le désir, évoquant nos sensations et nos rêves.
J’ai rassemblé aujourd'hui vingt-deux photographies de formats différents que l’on peut associer librement. Leur ordre n’est pas immuable. Chaque spectateur peut s’approprier l’ordre qu’il désire selon ses propres émotions. Comme les lames d’un jeu de hasard, ces images, choisies seules, en apparition avec d’autres ou tirées au hasard, interrogent notre perception de la vie. Leur abstraction nous emmène au-delà du rationnel et nous invite à sentir avant de réfléchir. Il nous est donc loisible de les comprendre et les interpréter selon notre propre vécu.
Elles observent la frontière, l’embrasure et le passage ; caressent la gangue, l'enveloppe, la peau du réel ; et nous rappellent à notre nudité primitive.
Un livret destiné à accompagner la lecture de cet oracle est en cours d'écriture.