ANIMAL
Création visuelle et sonore
Que dit notre corps lorsque nous le laissons s’exprimer spontanément, aussi mystérieux et fantasque soit-il ?
Que nous révèle-t-il de notre intimité la plus secrète en se laissant attraper par l’œil du photographe ?
J’ai conçu « l’expérience ANIMAL » très simplement : un éclairage, un vêtement noir, un fond noir et la liberté de bouger dans ce cadre sans aucune autre contrainte que de faire silence.
J’ai encouragé chacune des personnes désireuses de se prêter au jeu à choisir une ou plusieurs musique(s) susceptibles de l’animer.
La calligraphie des lignes du corps, l’ombre, le flou et parfois l’extrême définition d’un geste, d’une chevelure ou d’une lueur dans l’œil se sont dessinées de plus en plus distinctement.
Et un certain vertige. Comme si le corps permettait de rencontrer une autre dimension de soi, surprenante, inconnue, jamais formulée la plupart du temps.
Je compte sur l’obscurité pour saisir la lumière et la vulnérabilité de chacun. J’ai favorisé l’épure, vers l’écriture de soi : brute, physique, animale.
C’est pour moi une recherche et une expérimentation derrière et devant l’objectif. Il me tenait à cœur que chacun permette à son « démon » intime, son génie intérieur en quelque sorte, de surgir.
Quant à l’immersion sonore que j’ai imaginée ensuite avec le compositeur Thomas Foguenne, c’est une création expérimentale supplémentaire qui entre en relation avec ma démarche de photographe.
-
LE POINT DE DÉPART
Ce projet est né lors d’une séance photo avec ma fille de 20 ans. J’expérimentais un fond noir avec elle, vêtue de noir pour l’occasion. Je la laissais libre de bouger à sa guise sans se soucier de l’objectif. Je ne voulais pas qu’elle pose, juste qu’elle évolue en écoutant des musiques de son choix. En triant les clichés sur mon ordinateur, j’ai vu apparaître dans certaines de ses attitudes une biche, puis un cerf.
Les jours suivants, curieuse de cette découverte, j’ai demandé à quelques ami·e·s de renouveler l’expérience. Sont alors apparus un chimpanzé, une panthère, un loriot, un mustang, un poulpe, une ourse, un cormoran, un mammouth…
Celles et ceux qui se prêtaient à ces séances en sortaient à la fois épuisés et régénérés, toujours profondément émus. De mois en mois, je recevais des demandes pour participer à cette aventure.
Les clichés qui résultent de ces 33 séances relèvent de l’énergie animale plus que de sa stricte représentation, même si une ressemblance frappante peut quelquefois surprendre.
Le projet ANIMAL est avant tout une expérience intime à la rencontre de soi et de son animal intérieur, hors de l’espace et du temps. Le mental se repose, le corps s’exprime.
Je cherche à photographier l’invisible : l’intimité singulière et brute de chacun·e.
Pour cela, je crée les conditions propices à l’expression libre de la sauvageté. Sans masque ni méfiance.
J’ai choisi le noir et blanc pour la densité de ses contrastes graphiques. Le blanc de la peau, son grain, le brillant des regards, la texture des cheveux nous ramènent à l’essentiel de notre incarnation. Le reste se fond dans un profond aplat noir.
Chacun des tirages peut se lire comme un hiéroglyphe dans une forêt de signes.
C’est pourquoi j’ai conçu la scénographie de cette exposition de 64 clichés comme un espace de déambulation libre.
UN GOÛT POUR L' ABSTRACTION
La profondeur des noirs et la vibration des lumières me permettent d'entrer librement dans la présence des corps sans passer par le détour de la représentation.
Que dit notre corps lorsque nous le laissons s’exprimer spontanément, aussi mystérieux et fantasque soit-il ?
Que nous révèle-t-il de notre intimité la plus secrète en se laissant attraper par l’œil du photographe ?
J’ai conçu « l’expérience ANIMAL » très simplement : un éclairage, un vêtement noir, un fond noir et la liberté de bouger dans ce cadre sans aucune autre contrainte que de faire silence.
J’ai encouragé chacune des personnes désireuses de se prêter au jeu à choisir une ou plusieurs musique(s) susceptibles de l’animer.
La calligraphie des lignes du corps, l’ombre, le flou et parfois l’extrême définition d’un geste, d’une chevelure ou d’une lueur dans l’œil se sont dessinées de plus en plus distinctement.
Et un certain vertige. Comme si le corps permettait de rencontrer une autre dimension de soi, surprenante, inconnue, jamais formulée la plupart du temps.
Je compte sur l’obscurité pour saisir la lumière et la vulnérabilité de chacun. J’ai favorisé l’épure, vers l’écriture de soi : brute, physique, animale.
C’est pour moi une recherche et une expérimentation derrière et devant l’objectif. Il me tenait à cœur que chacun permette à son « démon » intime, son génie intérieur en quelque sorte, de surgir.
Quant à l’immersion sonore que j’ai imaginée ensuite avec le compositeur Thomas Foguenne, c’est une création expérimentale supplémentaire qui entre en relation avec ma démarche de photographe.
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LE POINT DE DÉPART
Ce projet est né lors d’une séance photo avec ma fille de 20 ans. J’expérimentais un fond noir avec elle, vêtue de noir pour l’occasion. Je la laissais libre de bouger à sa guise sans se soucier de l’objectif. Je ne voulais pas qu’elle pose, juste qu’elle évolue en écoutant des musiques de son choix. En triant les clichés sur mon ordinateur, j’ai vu apparaître dans certaines de ses attitudes une biche, puis un cerf.
Les jours suivants, curieuse de cette découverte, j’ai demandé à quelques ami·e·s de renouveler l’expérience. Sont alors apparus un chimpanzé, une panthère, un loriot, un mustang, un poulpe, une ourse, un cormoran, un mammouth…
Celles et ceux qui se prêtaient à ces séances en sortaient à la fois épuisés et régénérés, toujours profondément émus. De mois en mois, je recevais des demandes pour participer à cette aventure.
Les clichés qui résultent de ces 33 séances relèvent de l’énergie animale plus que de sa stricte représentation, même si une ressemblance frappante peut quelquefois surprendre.
Le projet ANIMAL est avant tout une expérience intime à la rencontre de soi et de son animal intérieur, hors de l’espace et du temps. Le mental se repose, le corps s’exprime.
Je cherche à photographier l’invisible : l’intimité singulière et brute de chacun·e.
Pour cela, je crée les conditions propices à l’expression libre de la sauvageté. Sans masque ni méfiance.
J’ai choisi le noir et blanc pour la densité de ses contrastes graphiques. Le blanc de la peau, son grain, le brillant des regards, la texture des cheveux nous ramènent à l’essentiel de notre incarnation. Le reste se fond dans un profond aplat noir.
Chacun des tirages peut se lire comme un hiéroglyphe dans une forêt de signes.
C’est pourquoi j’ai conçu la scénographie de cette exposition de 64 clichés comme un espace de déambulation libre.
UN GOÛT POUR L' ABSTRACTION
La profondeur des noirs et la vibration des lumières me permettent d'entrer librement dans la présence des corps sans passer par le détour de la représentation.