VISIONS GOLDBERG - VARIATION 7

"Je suis fille de la nature :
Je veux saisir, sentir, toucher, être.
Et tout cela fait partie d’un tout,
D’un mystère.
Je suis une. Je suis un être
Qui se laisse être. C’est effrayant ?
Bien sûr. Mais ça vaut la peine.
Et même si ça fait mal, ça ne fait mal qu’au début."

Fille de la nature - Clarice Lispector




"Sur « le tempo d’une gigue », une danse assez vive a priori, cette variation multiplie les trilles courts et les appoggiatures qui retiennent le tempo trop rapide. Pour moi, cette musique est délicieuse et délicate, elle me fait sourire à chaque fois."
Irina Lankova

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Le mot "nature" vient du substantif latin natus, à l'origine participe passé du verbe "naître". Dans notre langue, la nature est "ce qui est né" et donc, implicitement "ce qui a été créé". L'idéogramme chinois qui la représente associe deux caractères : le premier évoque un rituel, une pratique sacrificielle que l'usage entend comme "ce qui doit être", le second signifie "par soi-même". Entre l'Orient et l'Occident, le rapport à la nature est intimement différent. Dans notre culture occidentale, la nature, étant "ce qui est né", a un début et une fin, tout comme un créateur qui lui est extérieur. En Extrême-Orient, nous explique Cyrille Javary dans 100 mots pour comprendre les Chinois, "l'expression 'ce qui est par soi-même' pose la nature sur le plan de la matérialisation incessante et continuelle d'un élan vital porté par son propre pouvoir d'autocréation."

Écouter, voir, sentir l'écorce du réel.



Visions Goldberg - Variation 7 - Capture d'écran

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