VISIONS GOLDBERG – VARIATION 18
 


« Le désir apparaît comme une sensation, comme un frémissement ou une bombe dans le corps, mais c’est toujours une faim de quelque chose et, toujours, il nous propulse vers un ailleurs, vers la chose manquante. Même si cet élan se produit sur le terrain intime du fantasme, il exerce un effet stimulant sur le rêveur diurne. »

Vivre penser regarder – ‘Variations sur le Désir’ – Siri Hustvedt 


« Cette variation établit un canon à la sixte, canon parfait à la demi-mesure. Deux voix se croisent, glissant dans de nouveaux intervalles, la ligne de basse se poursuivant indépendamment comme une mélodie séparée. »
Irina Lankova

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Est-ce le vent du désir qui traverse la Variation 18
Le vent de l’impulsion, le vent de l’émotion : un vent solaire qui jaillit d’un pur élan vital. Une douceur sauvage, irrépressible et lumineuse.
Une soif, une faim de présence et de joie.

Les Grecs avaient un mot précis pour parler de l’instant propice qu’il s’agit de saisir au moment où il passe : le kairos (du nom d’un jeune dieu ailé, vif et rapide, muni d’une balance) car tout peut basculer si on l’attrape et chaque chose peut prendre alors sa juste place, en accord avec ce que nous éprouvons sur la crête du temps.

Saisir le vent, happer le temps, être le vent.



Visions Goldberg - Variation 18 - Capture d'écran

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