VISIONS GOLDBERG – ARIA FINALE


« Une ligne est un point qui a fait une promenade. »
Paul Klee




« Le retour de l’aria après trente variations ne peut être neutre pour personne, mais il peut être perçu de manières très différentes :
- nostalgique, comme une réminiscence ;
- triste et résigné, comme une fin inéluctable ;
- le rappel d’une éternité, d’une présence perpétuelle,
- le dernier maillon d’un cycle, d’une chaîne ;
- un nouveau départ, un nouveau jour, une nouvelle vie… pourquoi pas ?
Quel qu’en soit le scénario, l’aria finale est sans aucun doute différente de celle du début, même si les notes en sont identiques.
»
Irina Lankova

*

Fin ou début ? L’aria qui clôt les Variations Goldberg les a ouvertes, mais une fois jouée par un musicien et incarnée par son voyage musical, comme écoutée par ceux qui l’entourent, la voici bien différemment habitée : pénétrée, incarnée, traversée. « Insaisissable dans [son] immanence », si l’on détourne un peu d’autres mots de Paul Klee écrits dans son journal pour se qualifier lui-même.

Plutôt que se refermer, il me semble que les Variations Goldberg proposent un voyage intime, au cœur de ce que nous sommes à chaque instant, au gré de nos rencontres et nos métamorphoses. Le cycle nous promène et interroge à chaque seconde notre liberté.

> Aria initiale